La scintigraphie myocardique : qu’est-ce que c’est ?

Scintigraphie myocardique

L'équipe de Cardiopole réalisent de nombreux examens aux noms parfois techniques. Aujourd’hui, nous vous expliquons la scintigraphie myocardique !

Pourquoi cet examen ?

La scintigraphie myocardique est réalisée le plus souvent dans le cadre de la maladie coronaire. Son objectif est d’évaluer la perfusion du cœur et donc le bon fonctionnement des artères du cœur appelées les coronaires. Il s’agit de vérifier si le sang et l’oxygène sont bien amenés au cœur en quantité suffisante et donc de voir si l’une des artères est possiblement rétrécie ou obstruée.

Elle est réalisée le plus fréquemment avec un test à l’effort physique et/ou à l’aide d’un médicament qui reproduit un effet similaire. 

Cet examen la scintigraphie myocardique va s’avérer utile :

  • Pour diagnostiquer des angines de poitrine ou Angor, et connaitre l’étendue de la zone à risque concernée par le défaut d’irrigation. Cela permet ensuite de déterminer le traitement le plus adapté.
  • À la suite d’un infarctus, pour déterminer la souffrance myocardique résiduelle (appelée ischémie résiduelle) dans le territoire de l’infarctus.
  • Après un traitement (pose de stent, débouchage d’une coronaire ou pontage, pour vérifier son efficacité).
  • Pour détecter une ischémie silencieuse, c’est à dire une souffrance myocardique sans signe clinique ou douleur (souvent dans le cas de diabète).

Une scintigraphie myocardique d’effort normale permet donc d’établir un excellent pronostic pour le patient. Les problèmes coronaires comme l’infarctus sont alors exceptionnels dans les trois années suivant l’examen.

Réalisée au repos chez des patients en insuffisance cardiaque et avec des troubles vasculaires coronariens connus, elle permet de différencier les zones viables des zones d’infarctus et ainsi de pouvoir réaliser un traitement qui pourrait améliorer les performances cardiaques.

Comment ça marche ?

La scintigraphie myocardique consiste en l’injection d’un produit radioactif appelé radiotraçeur, qui va venir se fixer sur le muscle cardiaque, cela en fonction du débit coronaire. C’est ainsi que l’on va l’évaluer. Si l’on constate une fixation inférieure à la normale (le traçeur n’arrive pas assez vite au muscle cardiaque), alors « l’hypodébit » est dû à un rétrécissement des artères (appelé aussi sténose coronarienne).

L’injection du radiotraceur est généralement réalisée au maximum du test à l’effort, lorsque fréquence cardiaque est à son plus haut niveau.

La scintigraphie myocardique est donc un examen non invasif sensible, fonctionnel et pronostique. Il permet ainsi de déterminer les anomalies et prévenir les accidents cardiaques.

Est-ce douloureux ?

La réalisation d’une scintigraphie nécessite une injection intraveineuse et la mise en place d’un cathéter le plus souvent sur le dos de la main. C’est la seule partie possiblement douloureuse de cet examen.

Le produit souvent utilisé si l’effort physique est impossible ou incomplet s’appelle PERSANTINE ou DIPYRIDAMOLE. Il peut entrainer un désagrément transitoire de courte durée avec des maux de tête ou des chutes de tension. Le radiotraceur injecté n’a pas d’effet secondaire.

Quelle est la différence avec un test à l’effort ?

La scintigraphie myocardique et le test à l’effort poursuivent le même objectif, celui d’identifier ou d’évaluer une coronaropathie. L’avantage principal de la scintigraphie est une meilleure sensibilité, alors qu’un test d’effort simple peut passer à côté de certaines maladies coronaires.

Ce type d’examen est le plus souvent prescrit par le cardiologue selon les besoins du patient

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