A quoi cela sert-il ?
Comme les artères coronaires ; d’autres artères (fémorales, rénales etc…) peuvent être le siège de rétrécissements, identifiés par artériographie. Ils peuvent être traités par angioplastie (ou dilatation) par l’intermédiaire d’un ballonnet avec ou sans pose d’une endoprothèse appelée STENT.
Cardiopôle
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Comment cela marche-t-il ?
La valvuloplastie mitrale est précédée dans un délai de moins d’un mois par une échographie transœsophagienne pour préciser l’état de la valve et s’assurer de l’absence de caillots dans l’oreillette gauche. Ces caillots sont prévenus par le traitement anticoagulant.
L’intervention requiert une hospitalisation de trois jours. Elle se pratique en salle de cathétérisme sous anesthésie locale et neuroleptanalgésie ou anesthésie générale si l’on pratique simultanément une échographie transœsophagienne.
Le cathéter à ballonnet est introduit par la veine fémorale, au pli de l’aine. La ponction préalable de la cloison séparant les deux oreillettes permet son passage de l’oreillette droite dans l’oreillette gauche. Le ballon est brièvement gonflé au niveau de la valve mitrale, le diamètre usuel étant de voisin de 28 mm.
Est-ce douloureux ?
Comme pour la coronarographie, l’intervention n’est pas douloureuse. La gêne liée à la ponction des vaisseaux fémoraux est minime du fait de l’anesthésie. Les injections de contraste iodé nécessaires au repérage occasionnent des bouffées de chaleur. Le gonflement du ballon n’est pas perceptible.
Y’a-t-il un risque ?
Comme toute procédure de cathétérisme , la valvuloplastie mitrale expose à des complications.
Certaines sont propres au cathétérisme en général : allergie à l’iode, hématome aux points de ponctions fémorales.
Certaines sont spécifiques à la valvuloplastie mitrale (1) :
- épanchement sanguin autour du cœur (hémopéricarde et Tamponnade 0.2 à 1%), complication de la ponction de la cloison entre les deux oreillettes, nécessitant un drainage éventuellement chirurgical,
- mobilisation d’un caillot (Embolie artérielle 0.1 à 1.8%), risque prévenu par le traitement anticoagulant et l’échographie transœsophagienne préalable,
- déchirure de la valve provoquant un défaut d’étanchéité (insuffisance mitrale 1.4 à 9%) nécessitant éventuellement une correction chirurgicale,
- échec de la valvuloplastie, l’inflation du ballon ne permettant pas d’obtenir une bonne ouverture de la valve du fait d’une sclérose excessive.
Ces complications restent exceptionnelles en particulier du fait du bilan préalable qui s’assure que cette technique est bien adaptée à la forme de rétrécissement mitral que l’on souhaite traiter.